Les oiseaux de nos campagnes et de nos forêts sont associés aux essences indigènes et variées
qui leur procurent les meilleurs abris pour l'hiver, de la nourriture et des lieux de nidification.
Les grands arbres indigènes qu'il faut privilégier pour accueillir les oiseaux, en prenant compte
de leur espace nécessaire à leur développement:
Aulne : chardonneret, tarin des aulnes.
Bouleau : tarin des aulnes, mésanges, pouillot.
Charme : pics, sittelle torchepot, fauvette à tête noire, gros-bec casse-noyaux.
Chêne pédonculé : pics, geai des chênes, pigeon ramier.
Frêne : pouillot, fauvette à tête noire, mésanges, pinsons, gros-bec casse-noyaux.
Hêtre : sittelle, pinsons, pics, geai des chênes, pigeon ramier.
Pin sylvestre : pic épeiche, mésange noire, mésange huppée, roitelet.
Les haies sauvages
Il n'est pas nécessaire d'avoir de grands espaces pour attirer les oiseaux.
Il suffit de créer une haie sauvage autour de son jardin avec des essences qui poussent dans la campagne environnante comme des noisetiers, cornouillers, aubépines, prunelliers, sorbiers, églantiers, sureaux…
Cette végétation dense, plus adaptée aux aléas climatiques offre des abris protecteurs mais aussi de la nourriture et des endroits de nidifications.
Conclusion
« — un chêne pédonculé ( Quercus robur) peut abriter plus de 200 espèces d'insectes, alors qu'une chêne d'Amérique ( Quercus rubra) implanté en France n'en héberge que 4 ou 5 ;
— l'aubépine ( Crataegus laevigata) accueille plus de 60 espèces de chenilles alors que dans le cyprès de Lawson ( Chamaecyparis lawsoniana) on n'en dénombre que deux.
Ces différences conditionneront le degré de fréquentation par les oiseaux. Plus la haie sera composée d'espèces variées et autochtones, plus les oiseaux y seront nombreux. »
Source: Popinet Jacques. Les oiseaux de la haie. In: Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, 69e année, n°6, juin 2000. pp. 116-118;
« Ce bref et incomplet exposé voudrait montrer les liens étroits de dépendance unissant le monde aviaire à la haie. Si on veut éviter la disparition de nombreuses espèces, on devra s'efforcer de recréer ce système écologique. L'habitat individuel périurbain, qui se développe, est une excellente occasion de le faire ; d'autant plus qu'une jolie haie, bruissante de vie, est esthétiquement plus agréable dans le cadre de vie qu'une palissade ou un mur stériles.
Propos recueillis par A. Achard sur le site: persee.fr »
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